30 juin 2017
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Salha Alqahtani, « L'acquisition des relatives. : Etude des erreurs commises par des apprenants arabophones saoudiens de français langue étrangère. », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.z71735
Cette recherche identifie et analyse les différentes erreurs, intervenant dans le cadre de la relativisation, commises par des apprenants arabophones saoudiens. L’étude se fonde sur un corpus de 1670 relatives. Constitué dans un cadre institutionnel, ce corpus réunit des productions écrites obtenues dans des emplois contraints, semi-contraints et plus spontanés. Les résultats confirment le fait que la relativisation en français relève d’une complexité linguistique et représente une incontestable difficulté dans le parcours d’un apprenant de FLE. Quelle que soit la fonction relativisée (sujet < OD < syntagme prépositionnel : où < dont < F. Comp.), quelle que soit la forme attendue (quiSU < où < dont < F.comp. < que < qu’) les erreurs sont nombreuses. Les principales difficultés, situées à la jonction de la matrice et de la relative, concernent le choix de la forme requise et l’extraction de la préposition. Si la hiérarchie d’accessibilité de Keenan et Comrie (1977) est globalement respectée (les relativisations les plus basses suscitant plus d’erreurs), certaines données cependant la remettent en cause : la relativisation d’un oblique semble parfois plus accessible que la relativisation d’un objet indirect (où OBL parait plus accessible que dont OI ou que l’emploi d’une forme amalgamée OI ou oblique OI). Il s’avère, en outre, que l’écart entre les langues en contact occasionne des erreurs, dues à des transferts négatifs et, notamment, à une indifférenciation entre stratégie du joncteur (arabe standard moderne) et stratégie du pronom relatif (français) et à la reconduction de modalités de sélection du relativiseur propre à l’arabe standard moderne. On note également un recours à un complémenteur universel (transfert de l’arabe dialectal ?) parfois associé à un pronom résomptif.