Tracing Cymbeline's unnamed Queen

Résumé En Fr

What’s in a name ? Or rather, what’s in a no-name ? Such is one of the enigmas raised by Shakespeare’s play, Cymbeline, in which the queen is never named. As a consequence of this we do not know who she is ; we do not know her lineage, her nationality or her ethnic origins. She has no individual identity and instead plays a number of stereotypical roles ; that of wicked queen, wicked step-mother, ambitious mother and scheming witch. However, to this we can add that Cymbeline’s queen may have been inspired by one of a number of historical figures from British and Roman history. These include Boudica, Cartimandua, Livia and Agrippina.Furthermore, placing Shakespeare’s play within the historical context of the Jacobean court, Cymbeline’s queen plays the foil onto which the political debate to unite England, Wales and Scotland into Great Britain can be projected. She represents the political opposition to James’s project and as such she is seen as the enemy, the outsider to Britain, the ‘Italian’ within, and the foreign savage whose education under the civilising influence of the Roman coloniser has clearly been a failure. What is more, with no name she has no place in history and shows the nation’s future path to historical anonymity if its island members do not accept the ‘progress’ and empire promised by union.

Que recouvre un nom ? Ou plutôt que représente l’absence de nom ? Telle est une des énigmes mises en lumière par la pièce de Shakespeare, Cymbeline, dans laquelle la reine n’est jamais nommée. Nous ne savons donc pas qui elle est ; nous ne connaissons pas son lignage, sa nationalité ni ses origines ethniques. Elle n’a aucune identité individuelle, et, à la place, joue une variété de rôles stéréotypés : reine ou méchante belle-mère, mère ambitieuse ou sorcière intrigante. Cependant, on peut supposer que dans Cymbeline le rôle de la reine s’inspire d’un certain nombre de personnages tirés de l’histoire britannique et romaine : Boudica, Cartimandua, Livia et Agrippine.En outre, en replaçant la pièce de Shakespeare dans le contexte historique de la cour jacobéenne, la reine de Cymbeline fait ressortir le débat politique sur l’unification de l’Angleterre, du pays de Galles et de l’Écosse pour constituer la Grande Bretagne. Elle représente l’opposition politique au projet de James I et, en tant que telle, elle est perçue comme l’ennemie, l’étrangère, « l’Italienne » et la sauvage pour laquelle l’influence civilisatrice du colonisateur romain a été clairement un échec. De plus, en l’absence de nom, elle n’a pas de place dans l’histoire, montrant ainsi la voie vers l’anonymat historique de la nation si les membres de son île n’acceptent pas le « progrès » promis par l’union.

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