La saisie oblique de l’être. Ravaisson et Jankélévitch

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2022

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Guillaume Lurson, « La saisie oblique de l’être. Ravaisson et Jankélévitch », Revue de métaphysique et de morale, ID : 10670/1.za7s42


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Dans cet article, nous chercherons à nouer un dialogue entre les philosophies de Ravaisson et de Jankélévitch. Tous deux mettent en évidence une manière « oblique » de saisir l’être, en tant que celui-ci ne peut être présenté de manière directe dans et par une intuition. Toutefois, il ne s’agit pas tant de relever l’impuissance de la pensée que de mettre en évidence l’excès de ce qui est à penser . Si la philosophie est en effet mue par une inadéquation initiale vis-à-vis de ses objets, ce manque ne la condamne pas pour autant. Si l’on peut constater une filiation entre ces deux auteurs, la question de la saisie oblique va également mettre au jour une divergence entre eux. Pour le premier, la réflexion sur les médiations est soutenue par l’identité de l’être et de la pensée. Pour le second, en revanche, cette identité est sans cesse mise en question, au point que la discontinuité paraît caractériser l’essence de la réalité. C’est également l’examen de la philosophie de Bergson qui va permettre de mettre en évidence une telle divergence, au sens où le rapport de Jankélévitch à celui-ci se donne à la fois dans un héritage et dans une rupture.

In this article, we aim to open a dialogue between Ravaisson’s and Jankélévitch’s philosophies. In both authors, an “oblique” way of seizing the essence of being can be found, since being cannot be apprehended directly through intuition. What is at stake is less to insist on the powerlessness of thought than to highlight the excessiveness of what needs to be thought . If philosophy is moved by an initial mismatch vis-à-vis its objects, this lack nevertheless does not condemn it. If we can establish a connection between these two authors, the question of the oblique apprehension of being also reveals a discrepancy between them. For Ravaisson, reflection on mediation relies on the identity of being and thought. For Jankelevitch, on the contrary, this identity is constantly being called into question, so much so that it is rather discontinuity that seems to characterize the essence of reality. The examination of the philosophy of Bergson will make it possible to highlight the discrepancy between Ravaisson and Jankélévitch, in the sense that Jankélévitch’s relationship to it is given both in a heritage and in a rupture.

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