2018
Cairn
Afsaneh Gohari et al., « Faut-il une liste en sus pour les anticancéreux par voie orale en hospitalisation à domicile ? », Journal de gestion et d'économie médicales, ID : 10670/1.zben2z
L’hospitalisation à domicile (HAD) doit faire face à la une demande croissante de la population d’être soignée à domicile et à un engagement des pouvoirs publics pour favoriser son développement. Un des freins identifiés pour sa croissance est son système de financement qui devrait être révisé en 2018. Le financement des médicaments coûteux est au cœur des préoccupations actuelles. Cette étude menée sur les anticancéreux par voie orale (AKVO) à l’HAD AP-HP en 2014 a pour objectif de déterminer si leurs coûts sont trop élevés par rapport aux tarifs des séjours respectifs. Après identification des patients ayant eu des AKVO à l’HAD AP-HP en 2014, les données tarifaires de leurs séjours sont extraites avec le département d’information médicale, afin de calculer, pour chaque séjour, le ratio coût du traitement/coût du séjour. Sur l’année 2014, pour l’HAD de l’AP-HP, les séjours où le coût du traitement représente 30 % et plus du forfait hospitalier sont estimés à 17 % (42 séjours sur 241). Néanmoins, le ratio peut dépasser 100 % pour quelques séjours (n=6). Ces résultats illustrent les difficultés de financement de certaines spécialités pharmaceutiques dans les forfaits d’HAD. La constitution d’une liste en sus spécifique à l’HAD peut être une solution pour atteindre l’objectif de doublement de l’activité de l’HAD fixé par le Ministère de la Santé.