Un agriculteur de Charleval raconte avec effroi les massacres au maquis de Lambesc dans les Bouches-du-Rhône

Fiche du document

Type de document
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
Celles qui n'ont pas écrit

Organisation

MMSH

Licences

Contrats d'utilisation signés avec les responsables du programme universitaire. , Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée




Citer ce document

Magali Fabre et al., « Un agriculteur de Charleval raconte avec effroi les massacres au maquis de Lambesc dans les Bouches-du-Rhône », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.zbq3tp


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L’informateur, né en 1903, est agriculteur dans la commune de Charleval, dans les Bouches-du-Rhône. Il livre à sa petite fille ses souvenirs à partir de 1930, en ayant pris le soin de préparer son discours. En 1930, il sort d’une mauvaise récolte due à la monoculture et se lance dans le culture de graines florales. Il se remémore les distractions de l’époque : veillées où l’on écoutait les anciens combattants, le loto traditionnel en Provence mais aussi le triage des haricots et l’écalage des amandes. En janvier 1939, il est mobilisé à Nice et affecté à la même caserne d’où son père n’est jamais revenu. A son retour en juin 1940, il rentre chez lui et retrouve ses plantations, entretenues par sa mère et sa femme. Grâce à leur production agricole, ils arrivent à subvenir à leurs besoins. Puis au moment de ce qu’il nomme "la débandade", le village est occupé par des troupes allemandes. Une résistance s’organise alors dans le maquis de Lambesc qui cache 200 résistants. Ces maquisards sont découverts par les Allemands et le maquis est détruit le 12 juin 1945 par une unité spéciale. L’informateur se souvient avoir effroi de la découverte des massacres et des corps méconnaissables distribués à leurs familles. A l’entrée du maquis, il aperçoit dans un champ deux camions avec des hommes armés et assiste au massacre d’un civil qui a le crâne fracassé. Il prend alors la fuite pour sauver sa vie. Le jour des obsèques, il est convié pour conduire les cercueils avec son attelage : il décrit un cortège lugubre de 30 cercueils. Ce même jour il se souvient de voir passer une voiture de la Gestapo : 20 prisonniers sont massacrés devant le monument de Fenouillet. Le jour même, ils sont enterrés dans la fosse commune. Le lendemain, il retourne avec un groupe de camarades sur le plateau où il retrouve des rescapés, cachés depuis 48 heures. Ils détruisent alors les preuves : abris, courriers pouvant trahir leurs activités, et les Allemands ne paraissent plus jusqu’à la Libération.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en