Mierle Laderman Ukeles et l’art comme laboratoire du care. « Lundi matin, après la révolution qui s’occupera des poubelles ? »

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2019

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Caroline Ibos, « Mierle Laderman Ukeles et l’art comme laboratoire du care. « Lundi matin, après la révolution qui s’occupera des poubelles ? » », Cahiers du Genre, ID : 10670/1.ze5snr


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Dans Un monde vulnérable, Joan Tronto exclut explicitement l’art du champ du care parce que, selon elle, l’activité artistique n’aurait pas pour but le maintien, la perpétuation ou la réparation du monde commun. Pourtant, l’œuvre de l’artiste féministe étatsunienne Mierle Laderman Ukeles fragilise cette affirmation. Bien avant l’élaboration des théories du care, dès la fin des années 1960, celle-ci imaginait des performances qui resituaient les activités de maintenance au centre de l’espace public. Elle interroge la manière dont s’entrelacent les activités d’entretien, leur invisibilisation et la subordination sociale de celles et ceux qui les prennent en charge. Affirmant que l’art peut se saisir du sale boulot, sa contribution à l’éthique et à la politique du care semble aujourd’hui majeure en ce qu’elle propose de nouvelles articulations pratiques entre l’art, le care et le politique.

In Moral Boundaries: a Political Argument for an Ethic of Care, Joan Tronto explicitly excludes art from the field of care because, in her view, the purpose of artistic activity is not to maintain, perpetuate or repair the common world. However, such a view is challenged by the work of the American feminist artist Mierle Laderman Ukeles. Long before the emergence of care theories, in the late 1960s, she imagined performances that placed care activities at the center of the public space. She examines how care activities are intertwined and made invisible, as well as the social subordination of those who perform them. Affirming that art can take over dirty work, her contribution to the ethics and politics of care now seems major in that she proposes new practical articulations between art, care and politics.

En Un mundo vulnerable, Joan Tronto excluye claramente el arte del campo del cuidado porque, según ella, la actividad artística no tendría como objetivo el mantenimiento, la perpetuación o la reparación del mundo común. Sin embargo, la obra de la artista feminista estadounidense Mierle Laderman Ukeles fragiliza esta afirmación. Mucho antes de la elaboración de la teoría del care, al final de los años 1960, esta imaginaba presentaciones que contextualizaban las actividades de mantenimiento en el centro del espacio público. Ella cuestiona la forma en que se entrelazan las actividades de mantenimiento, su invisibilización y la subordinación social de aquellas y aquellos que se encargan de ellas. Afirmando que el arte puede hacerse cargo del trabajo sucio, su contribución a la ética y a la política del cuidado parece ser mayor hoy en día en la medida en que propone nuevas articulaciones prácticas entre arte, cuidado y política

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