Around the oak; traditional elites in the Ancient Order of Druids (1781-2021); transmission, sociability and respectability Autour du chêne ; les élites traditionnelles dans l’Ordre Ancien des Druides (1781-2021) ; transmission, sociabilité et respectabilité En Fr

Résumé En Fr

Founded in the 18th century, the Ancient Order of Druids (Ordre Ancien des Druides) is crowned with an image of mystery linked to its status as a neo-druid initiatory fraternal order but also of prestige due to its antiquity (it remains today the oldest association neo-druidic and neo-celtic online continuous and proven) but also to the presence in its ranks of famous personalities such as Charles James Fox or Winston Churchill.Originally, the members were essentially from the bourgeoisie and its peripheral strata, and all were communing around a patriotic vision of the druid, both a benevolent and charitable figure, presented as an articulation between the Victorian British nation and its roots. Esoteric and ritual aspects, existence of a mutual aid fund, or taste for «celtomania», what elements made the adhesion to «Druids» attractive to the traditional elites?In the absence of complete and accessible archives, the selective and oriented reconstitutionism that characterizes the restored Druids of Georgian and then Victorian society remains a field of exploration little addressed by historians. Similarly, no major academic work is currently possible concerning the numbers and sociology of this fraternal order. This brief study offers a first approach to AOD members in the upper classes of British society.

Fondé au XVIIIe siècle, l’Ordre Ancien des Druides (Ancient Order of Druids), est auréolé d’une image de mystère lié à son statut d’ordre fraternel initiatique néo-druidique mais aussi de prestige due à son ancienneté (il demeure aujourd’hui la plus ancienne association néo-druidique et néoceltique en ligne continue et prouvée) mais aussi à la présence dans ses rangs de personnalités célèbres comme Charles James Fox ou encore Winston Churchill.À l’origine, les membres étaient essentiellement issus la bourgeoisie et de ses strates périphériques, et tous communiaient autour d’une vision patriotique du druide, à la fois figure bienfaisante et charitable, présentée comme une articulation entre la nation britannique victorienne et ses racines. Aspects ésotériques et rituels, existence d’un fonds d’aide mutuel, ou goût pour la « celtomanie », quels éléments rendaient l’adhésion aux « Druides » attractive pour les élites traditionnelles ?Faute d’archives complètes et accessibles, le reconstitutionisme orienté et sélectif qui caractérise les druides rétablis de la société géorgienne puis victorienne, demeure un champ d’exploration peu abordé par les historiens. De même, aucun travail universitaire d’envergure n’est pour l’heure possible concernant les effectifs et la sociologie de cet ordre fraternel. Cette brève étude propose une première approche des membres de l’AOD relevant des classes supérieures de la société britannique.