Des cadavres de militaires français morts hors du combat dans la Guerre de Crimée (1854-1856)

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2017

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Benoît Pouget, « Des cadavres de militaires français morts hors du combat dans la Guerre de Crimée (1854-1856) », HAL-SHS : histoire, ID : 10.3917/corp1.015.0293


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Résumé Fr

La guerre de Crimée a été pour le corps expéditionnaire français un défi médical et sanitaire considérable (Gouttman, 2003 ; Lemaire, 2006 ; Gabriel, 2013). Le premier constat qui s’impose est quantitatif : le bilan des pertes est colossal. Le médecin-général Chenu dénombre 95 615 tués, morts ou disparus sur un effectif de 309 268 hommes de l’armée de terre et de mer envoyés sur le théâtre des opérations entre le 1er avril 1854 et le 6 juillet 1856. C’est donc près d’un tiers du corps expéditionnaire qui succombe sur place ou après une évacuation. Toujours d’après Chenu, « seulement » 10 240 soldats Français tombent directement sous le feu de l’ennemi, qui provoque pour 39 868 d’entre eux, des blessures requérant une prise en charge médicale. Le second constat marquant à propos des pertes est qualitatif autant que quantitatif : « les maladies tuent plus que les combats » (Arzalier, 2010). Choléra, scorbut, typhus, fièvres diverses sont en cause dans près de 90 % des décès survenus dans le corps expéditionnaire. Dans un conflit qui peut être considéré comme l’un des « réels premiers exemples de guerre moderne », et au cours duquel de nombreuses innovations en matière d’armement furent éprouvées concernant notamment l’artillerie – 150 millions de cartouches et 5 millions de bombes et d’obus de divers calibre furent échangés par les belligérants des deux camps –, c’est finalement l’hiver et les grandes épidémies qui constituèrent le plus grand challenge à l’intégrité de la santé des soldats français (Figes, 2010 ; Holden Reid, 2001).

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