Objets d'analyse pour l'étude des réseaux de parenté: une application aux familles de la grande bourgeoisie juive parisienne xixe-xxe siècles

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2010

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Cyril Grange et al., « Objets d'analyse pour l'étude des réseaux de parenté: une application aux familles de la grande bourgeoisie juive parisienne xixe-xxe siècles », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.zjj9py


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Cet article expose un certain nombre de concepts utiles pour l’étude des réseaux de parenté: le réseau matrimonial, les composantes et bi-composantes, la segmentation du réseau matrimonial selon des critères exogènes ou endogènes, les réseaux matrimoniaux restreints issus de recensements ciblés auprès du corpus, les armatures de ces réseaux restreints, les constellations qui composent ces armatures… Il insiste notamment sur l’intérêt de l’ « amande » du réseau (bicomposante matrimoniale maximale), objet réticulaire homogène et fortement interconnecté, pour l’analyse des structures d’alliance. De même les constellations, ensembles d’individus rassemblés selon un critère de proximité de nature généalogique, apparaissent comme une unité d’observation des données particulièrement féconde. Un corpus d’observation composé des familles de la haute bourgeoisie juive financière et industrielle installée à Paris à la fin du xixe siècle est utilisé pour l’illustration des différents objets théoriques passés en revue. Quelques conclusions sur les comportements d’alliance de cette population ont d’ailleurs pu être tirées. Ainsi on observe une émergence de figures utérines (et maternelles) à partir de 1880 qui ne doit cependant pas être lue comme l’introduction d’une nouvelle forme d’alliance en tant que telle mais plutôt comme le résultat de l’effacement des unions agnatiques, largement dominantes auparavant. Le « marquage » des dynasties les plus prestigieuses apparaît comme un critère de segmentation particulièrement opératoire. Il met au jour des pratiques matrimoniales spécifiques, caractérisées par des échanges intenses entre les patrilignes les plus huppées, les familles les moins privilégiées témoignant d’un degré d’interconnexion bien moindre.

This article introduces a number of helpful concepts for studying kinship networks: the matrimonial network, its components and bi-components, network segmentation according to exogenous or endogenous criteria, restricted matrimonial networks derived from particular matrimonial censuses, the frames of these restricted networks, the constellations that compose these frames, etc. It emphasizes the usefulness, for the analysis of alliance patterns, of the “nucleus” of a kinship network (its maximal matrimonial bicomponent), a homogenous and densely interconnected network object. Matrimonial constellations, that is, sets of individuals selected by some genealogically based criteria, are also shown to be particularly interesting units of observation. Genealogical data concerning upper-class, bourgeois Jewish families in finance and industry installed in Paris at the end of the xixth century is used to illustrate the various theoretical objects described. The authors draw a number of conclusions regarding the marriage behaviour of this population. Observing the emergence of uterine (and maternal) configurations from 1880 onwards, they caution that this should not be understood as the introduction of a new alliance form as such, but as resulting from the disappearance of previously dominant agnatic unions. Identifying the most prestigious dynasties is shown to be particularly useful, revealing distinctive marriage patterns characterized by an intense circulation among the most privileged patrilines, less advantaged families being much less densely interconnected.

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