De la dyschronie chez les enfants instables : hypothèse d'une difficulté d'instauration d'un temps transitionnel1

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2006

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Vincent Quartier, « De la dyschronie chez les enfants instables : hypothèse d'une difficulté d'instauration d'un temps transitionnel1 », Psychologie clinique et projective, ID : 10670/1.zk5a7d


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De la dyschronie chez les enfants instables : hypothèse d'une difficulté d'instauration d'un temps transitionnel. Du syndrome d'asynergie motrice et mentale de Wallon (1925) au déficit d'inhibition du comportement de Barkley (1997), l'agitation de l'enfant a souvent été liée à une difficulté à penser, organiser et partager les représentations inhérentes à la temporalité. La dyschronie, telle que formulée par Gibello (1976), constitue une théorie heuristique pour penser ce défaut de symbolisation du temps. Pour mieux comprendre ces phénomènes, plusieurs épreuves projectives (Rorschach, TAT, dessins) ont été proposées à un jeune garçon instable dyschronique. Les analyses mettent en évidence une discontinuité des capacités représentatives. Si une différence entre un protocole Rorschach qui s'est révélé restreint et un TAT abondant en constitue le premier signe, des indices spécifiques montrent une difficulté d'instauration d'une aire de jeu imaginaire stable ou plus précisément un manque de continuité dans les phénomènes transitionnels (Winnicott, 1951). Peut-on dès lors envisager un lien entre la difficulté de représentation des transformations (Gibello, 2004) et ce déficit d'instauration, non plus seulement d'un espace, mais aussi d'un temps où se représentent les transitions ?

On dyschronia in unstable children : a hypothesized deficit of the installation of a transitional time. From Wallon’s motor and mental asynergic syndrome (1925) to Barkley’s behavior inhibition deficit (1997), agitation (nervousness) in children has often been related to a difficulty in thinking, organizing and sharing the representations stemming from temporality. The heuristic quality of the theory of dyschronia, as introduced by Gibello (1976), makes it well-suited for thinking about this deficiency in the symbolization of time. Several projective tests (Rorschach, TAT, drawings) were submitted to an unstable, dyschronic young boy. Analysis shows a discontinuity in the boy’s capacity for representation. Indeed, if the most obvious evidence resides in the contrast between a minimally expressive Rorschach and a profuse TAT, other more specific signs also reveal his trouble in setting up a stable, imaginary playground, or, more precisely, his lack of continuity regarding transitional phenomena (Winnicott, 1951). Should we therefore imagine a connection between the difficulty to represent transformations (Gibello, 2004) and this deficit in the installation not only of a space but also of a time in which transitions can be represented ?

Resumen A propósito de la discroní a de los niñ os inestables : hipótesis de una dificultad de instauració n de un tiempo transicional. Del síndrome de asinergia motriz y mental de Wallon (1925) al déficit de inhibición del comportamiento de Barkley (1997), la agitación del nino ha sido vínculada a menudo a una dificultad de pensar, organizar y compartir las representaciones inherentes a la temporalidad. La discronía, según la formulación de Gibello (1976), constituye una teorìa heurística para pensar esta falta de simbolización del tiempo. Para entender mejor estos fenómenos, varias pruebas proyectivas (Rorschach, TAT, dibujos) fueron propuestas a un nino que presentaba una inestabilidad discrónica. Los análisis evidencian una discontinuidad de las capacidades representativas. Aunque la diferencia entre un Rorschach muy limitado y un TAT abundante constituye un primer signo de esta discontinuidad, índices specíficos muestran la dificultad de instauración de un área de juego imaginario estable, o lo que podríamos más bien llamar una falta de continuidad en los fenómenos transicionales (Winnicott, 1951). ¿Podemos entonces vislumbrar un vínculo entre la dificultad de representación de las transformaciones (Gibello, 2004) y este déficit de instauración, no sólo de un espacio, sino también de un tiempo en el que se representan las transiciones?

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