5 novembre 2020
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Jacques Sémelin, « La survie des Juifs en France : une approche multifactorielle », HAL-SHS : histoire, ID : 10.3917/rhsho.212.0275
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les trois quarts des Juifs en France sont toujours en vie. C’est l’un des taux les plus élevés de survie des Juifs dans l’Europe nazie. Ainsi que le rappelle Laurent Joly dans son introduction, les partisans de Pétain ont fait valoir dès son procès en 1945 qu’un tel résultat était dû à l’action du régime de Vichy, qui avait été un « moindre mal », y compris pour les Juifs – en premier lieu ceux de nationalité française. Que certains encore aujourd’hui soutiennent une telle thèse relève de la falsification de l’Histoire.2À cette explication monocausale aucun historien sérieux n’accorde crédit. Tout en ayant travaillé sur la genèse des crimes de masse, y compris ceux du régime de Vichy, j’ai eu à cœur d’élaborer une analyse multifactorielle de la survie des Juifs en France en pensant tout à la fois le double processus de leur déportation et de leur non-déportation. Cela revient à faire valoir un écheveau complexe de facteurs politiques, géographiques, sociaux, culturels, sans oublier le contexte international. En voici une présentation synthétique.