4 décembre 2021
Restricted Access , http://purl.org/eprint/accessRights/RestrictedAccess
Amélie Balcou, « L’embléma dans le monde romain. IIe siècle av. J.-C. – IVe siècle apr. J.-C. », Theses.fr, ID : 10670/1.zkzjdh
Pendant l’époque romaine, les mosaïques sont des revêtements de sol, de mur et de voûte qui sont principalement réalisés sur place, mais il arrive que des panneaux de mosaïque de dimensions modestes soient préparés sur un support en pierre ou en terre cuite, avant d’être transportés et insérés dans une mosaïque plus vaste. Il s’agit de la technique de l’embléma. Ces tableaux de mosaïque précieux, principalement découverts dans des maisons de l’aristocratie, étaient réalisés avec la technique raffinée d’origine hellénistique de l’opus uermiculatum, mettant en œuvre des fragments très petits de pierres colorées, de verre ou d’autres matériaux afin de transposer des scènes figuratives diverses (xenia, paysages nilotiques, poissons, etc.). Cette production luxueuse, permettant un travail en atelier, présentait l’intérêt de pouvoir s’exporter par voie maritime. Elle court, en outre, sur un temps très long, de la fin du IIe siècle av. J.-C. jusqu’au IVe siècle apr. J.-C. Cette étude de l’embléma, fondée sur un catalogue de 239 mosaïques, se déroule en trois temps. Elle propose, dans un premier temps, un examen de la répartition géographique et de la chronologie des emblémas afin de préciser les régions et les contextes dans lesquels leur usage est attesté et avec quelle fréquence. Elle précise ensuite, d’après les données réunies dans le catalogue, la technique de l’embléma (matériaux, dimensions, support, question des emblémas muraux, etc.) et traite de la question des ateliers. Enfin, la troisième partie s’intéresse aux caractéristiques générales du décor des emblémas (composition, encadrement, fond, etc.) et présente un inventaire analytique des sujets représentés.