Le souci de soi dans «Être et Temps». L'accentuation radicale d'une tradition antique?

Fiche du document

Date

2002

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Annie Larivée et al., « Le souci de soi dans «Être et Temps». L'accentuation radicale d'une tradition antique? », Revue Philosophique de Louvain, ID : 10.2143/RPL.100.4.705


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This article seeks to situate Being and Time in the line of the ancient philosophical tradition of concern for self. After a brief description of the main characteristics of this tradition, as described by M. Foucault and P. Hadot, the authors present the elements of Being and Time in favour and those against such a link. Their hypothesis appears to encounter a major objection in the explicit refusal of Heidegger to speak of Selbstsorge. But an attentive examination of the meaning of this reserve (the rejection of selfhood as a transparent and introspective relationship of the soul to itself) makes it in reality possible to show Heidegger to be one of the most consequent thinkers in the tradition of concern for the soul. Thus, while rethinking the constitutive link between selfhood and concern, Heidegger shows the condition of possibility of the tradition of concern for the soul: that the self is not given as a thing, but may contribute to transforming itself by the concern which it bears itself. (Transl. by J. Dudley).

Ce texte vise à replacer Être et Temps dans la lignée de la tradition philosophique ancienne du souci de soi. Après une brève description des principales caractéristiques de cette tradition telle que l'ont décrite M. Foucault et P. Hadot, les auteurs présentent les éléments d'Être et Temps qui parlent en faveur ou s'opposent à une telle filiation. Leur hypothèse semble rencontrer une objection majeure dans le refus explicite de Heidegger de parler de «souci de soi». Mais un examen attentif du sens de cette réserve (le rejet de l'ipséité comme rapport transparent et introspectif de l'âme à elle-même) permet en réalité de faire apparaître Heidegger comme l'un des penseurs les plus conséquents de la tradition du soin de l'âme. En effet, en repensant le lien constitutif entre ipséité et souci, Heidegger met au jour la condition de possibilité de la tradition du souci de l'âme: que le soi ne soit pas donné comme une chose, mais puisse contribuer à se transformer lui-même par le souci qu'il se porte.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en