1 octobre 2007
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/italies.821
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Lisa El Ghaoui, « Fous rires et cris de fous dans l'oeuvre de Pasolini », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/italies.821
Pasolini dénonce, tout au long de son existence (par son propre mode de vie) et de sa production (par le choix de ses personnages hors norme), les fausses valeurs véhiculées par les institutions sociales, politiques ou religieuses qui créent des sociétés aliénantes et liberticides, en valorisant la force de la transgression, de l’entorse à la règle, de la désobéissance, de la faute. Mais il indique aussi, en recourant à la force expressive des rires ou des cris qui ponctuent chacune de ses œuvres, que l’homme ne se conduit pas mal délibérément, mais qu’il est plutôt “conduit” par des forces autres, mystérieuses et incontrôlables. L’expressivité débordante du corps humain illustre que celui-ci se dérobe inéluctablement en transcendant toute forme de conditionnement social.