Adelita, Valentina et les autres : la représentation des femmes révolutionnaires mexicaines dans les fictions narratives et filmiques du Mexique

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3 juin 2024

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Résumé Fr En

Bien que les femmes aient joué un rôle majeur dans la Révolution mexicaine, elles ont peu trouvé place dans les œuvres célébrant cette période. L’article montre la diversité des rôles qu’elles ont joués, de l’arrière, où elles ont assuré le ravitaillement, le blanchissage et les soins aux troupes, jusqu’à la pointe des combats, puisque plusieurs d’entre elles ont livré l’assaut. À ces cantinières et ces combattantes se sont ajoutées des espionnes, des journalistes, des infirmières allant jusqu’à fonder une nouvelle organisation de santé (la Croix blanche), des militantes plaidant pour une revalorisation des femmes dans le champ politique et social – autant de tâches essentielles que les représentations ultérieures ont occultées, cantonnant ces protagonistes dans le champ de la relation amoureuse, qui se prête idéalement à renforcer les hiérarchies genrées. L’article examine les différentes stratégies par lesquelles les représentations (lyriques, romanesques ou cinématographiques) ont neutralisé ces figures encombrantes, confirmant que les mouvements révolutionnaires ne sont pas nécessairement prêts à révolutionner le genre, et que l’intrusion du féminin en politique (en dehors de l’allégorie) a vite fait d’apparaître comme monstrueuse.

Although women played an essential part in the Mexican Revolution, their recognition is scant in the works celebrating that period. This paper shows the variety of tasks they performed, from behind the lines, where they cooked and washed and cared for the troops, right up to the front line, since many of them actually fought in the vanguard. From catering to combat, women were everywhere, acting as spies, as journalists, as nurses who even founded a new health-care organisation (the White Cross), as political thinkers arguing for a new appraisal of women in the political and social field. Yet all these essential tasks were ironed out of later representations, which maintained women firmly in the realm of love relationships, an ideal choice for reinforcing gendered hierarchy. The paper analyses the various strategies adopted by lyrical, narrative or cinematographic representations in order to defuse such potentially disruptive figures, thus confirming that revolutionary movements are not necessarily ready for a revolution in gender, and that female intrusions in the field of politics (other than allegorical) are easily seen as monstruous.

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