Mobilisation sociale, nouvelles territorialités et subjectivation politique dans la fiction espagnole post 15-M : horizons esthétiques et anthropologiques de la « littérature indignée »

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2019

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Anne-Laure Bonvalot, « Mobilisation sociale, nouvelles territorialités et subjectivation politique dans la fiction espagnole post 15-M : horizons esthétiques et anthropologiques de la « littérature indignée » », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.zq4g5n


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Dans ce travail, il s'agira de comprendre dans quelle mesure la fiction littéraire de l'Espagne post-15M, dont on tâchera d'examiner les principales thématiques, la poétique et quelques formes narratives et énonciatives spécifiques, dessine les contours d'un nouvel horizon esthétique et anthropologique. Au sein d'un mouvement plus large de renouvellement des formes et des discours de la fiction politique espagnole, dont on peut dire qu'il a émergé en Espagne peu avant les années deux-mille 1 , et dans le sillage du franc décloisonnement, voire du brouillage conscient, que ce dernier produit entre esthétiques réalistes et expérimentales, la « littérature indignée »-une catégorie dont on cherchera à éprouver la pertinence heuristique-se décline en une multitude de sous-genres et autres étiquettes narratologiques-récits de la crise, éco-fictions urbaines, nouveau roman social, roman noir, dystopies socio-environnementales, etc.-dont on tentera de saisir, par-delà l'apparente diversité de la nomenclature, le fond esthétique et anthropologique commun. Simple mode littéraire ou occasion d’une réinvention de l’écriture des processus de subjectivation et de mobilisation politiques à l’œuvre dans l’Espagne contemporaine, la « littérature indignée », dans la critique des normes et des canons qu’elle produit, dans la thématisation particulière des alternatives qu’elle formule, est paradoxale en ce qu’elle déploie une évidente revendication d’empowerment tout en se réclamant sur le plan esthétique d’une tradition de lucidité et d’un parti pris de l’impuissance. Ce qui implique de considérer un autre paradoxe : en ce moment critique pour la littérature espagnole, en particulier sous son format papier classique, ladite « crise », qu’elle soit envisagée comme fatalité structurelle ou en tant qu’épisode accidentel, innerve en profondeur une fiction littéraire qui la prend non seulement pour argument privilégié, mais qui semble en faire également l’occasion de sa propre redéfinition. Afin d’examiner et d’illustrer cette tension, ces paradoxes, on prendra appui sur un corpus vaste, composé de romans écrits entre 2007 et 2014, que l’on abordera pour les besoins de l’argumentation sous un angle plus panoramique que micro-textuel. Après un détour méthodologique, on évoquera les raisons de l’amalgame courant qui tend à confondre « roman de la crise » et « roman indigné », pour tenter d’inventorier ensuite les principales caractéristiques thématiques et esthétiques de la fiction espagnole post-15-M.

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