2015
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Franck Varenne, « La surprise comme mesure de l’empiricité des simulations computationnelles », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.zqodh6
Ce chapitre élabore et développe la thèse initialement due à Mary Morgan (2005) selon laquelle certains modèles mathématiques peuvent nous surprendre mais qu'aucun d'entre eux ne peut complètement nous déconcerter, c'est-à-dire nous trouver dans une incapacité à produire une compréhension théorique ex post du résultat du calcul du modèle. Il entend objecter et démontrer que ce qui est certes vrai des modèles mathématiques classiques n'est cependant pas vrai des simulations pluriformalisées, à bases axiomatiques multiples. Ce chapitre propose ainsi de montrer que - et pourquoi - certaines de ces simulations computationnelles aujourd'hui en plein essor dans les sciences non seulement nous surprennent mais aussi nous déconcertent. Il faut pour cela élaborer également et articuler avec quelques précisions nouvelles le concept d'émergence faible initialement dû, quant à lui, à Mark A. Bedau (1997).