Le rapport à l’espace et au temps dans la rubrique « Les Coulisses du récit » de la Revue XXI :rechercher des effets de réel

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12 juillet 2019

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Pierre Morelli et al., « Le rapport à l’espace et au temps dans la rubrique « Les Coulisses du récit » de la Revue XXI :rechercher des effets de réel », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.zsj6sg


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Parue en 2008, la revue XXI, constitue le premier exemple en France d’un journalisme « au long cours ». S’inscrivant dans la lignée d’Albert Londres, ce trimestriel propose, sur plus de 200 pages, de longs formats de reportage, des récits de terrain, rédigés par des romanciers et des journalistes, abondamment illustrés par des graphistes, des photoreporters et des dessinateurs de bande dessinée. La revue se revendique du récit ce qui l’amène à se positionner « aux frontières du journalisme et de la littérature » (Vanoost, 2013 : 141), donc à traiter l’information, la « chose vue », par des techniques d’écriture de la fiction. Notre étude porte sur la manière dont est construit le rapport à l’espace et au temps, à des fins de création d’effets de réel, dans le discours journalistique au sein de la rubrique « Les Coulisses du récit », introduite depuis l’automne 2014 sur le site web de la revue. Proposant de petits récits, « Les Coulisses » représentent un espace qui sous-tend le grand reportage qu’elles accompagnent. Avec pareil agencement narratif, la spatialité se configure et se modèle constamment à travers des « parcours de lecture » (Marion, 1997 : 81) induits à destination des lecteurs à force d’allers et retours entre le reportage et ses coulisses. Les coulisses constituent ici une métaphore de la profondeur, de l’« être dans la vague et pas dans l’écume », comme l’exprime Patrick de Saint-Exupéry, co-fondateur et rédacteur en chef de la revue (AgoraVoxFrance, 2008). Les récits dans « Les Coulisses » prennent la forme d’« une narration à tendance discursive » (Marion, 1997 : 63). Cette narration instaure son propre espace d’énonciation, construit comme une « scénographie » (Maingueneau, 2007) qui comporte une figure d’énonciateur et corrélativement une figure de co-énonciateur/destinataire, une chronographie (un moment) et une topographie (un lieu) à partir desquels se développe le discours (Maingueneau, 2004 : 192). En lien avec ces trois pôles du dispositif scénographique, nous engageons une analyse de l’embrayage spatio-temporel susceptible de créer des effets d’authenticité, de factualité du récit, d’immersion/ « introjection » (Périneau, 2017 : 134). Cette étude nous permet de mieux appréhender ces espaces où s’expérimente l’augmentation de l’écriture par le réel.

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