« On ne va pas prendre les patients en otage… » : Souffrance éthique et distorsion de la communication dans un service de nuit en gérontologie

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2010

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Sophie Ingwiller et al., « « On ne va pas prendre les patients en otage… » : Souffrance éthique et distorsion de la communication dans un service de nuit en gérontologie », Travailler, ID : 10670/1.zsoiil


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Cet article retrace une enquête de psychodynamique du travail réalisée auprès d’équipes de nuit dans un service de gérontologie. Il est écrit à la première personne du singulier par Sophie Ingwiller pour tout ce qui concerne l’analyse de ses propres défenses. Les données ont été analysées en collaboration avec Pascale Molinier ; leur interprétation et la mise au jour de leur dimension défensive impliquent le travail réalisé au moment de la supervision qui apparaît ainsi comme un élément clé du dispositif d’enquête. L’enquête montre qu’en dépit de ce que disent les soignants, les patients sont bien « pris en otage » dans le conflit larvé qui oppose les soignants à la direction. L’interprétation permet d’analyser et de déplacer partiellement les défenses des soignants, tandis qu’elle laisse deviner en creux les défenses de la direction. La maltraitance apparaît alors comme le résultat d’un rapport social défensif qui requiert une remise en discussion du travail réel et du partage des responsabilités.

This paper redraws an investigation in Psychodynamics of Work realized with night shifts in a gerontology service. In order to analyze her own defences, Sophie Ingwiller writes in a subjective perspective (first person singular). The data are analyzed by herself and Pascale Molinier. The interpretation and the lighting of the defensive aspect involve the work made during the supervision sessions which are a keystone for the device of investigation. The survey shows that, in spite of the nursing staff’s statements, the patients are actually « taken as hostages » in the latent conflict between nursing and management staffs. The interpretation allows to analyze the nursing staff‘s defences and to partially move them, it also allows to assume that the management staff uses defences as well. Then ill-treatment appears as the result of defensive social relations which require a discussion about real work and the sharing of responsibilities.

ResumenEste artículo describe una investigación de psicodinámica del trabajo realizada en el equipo nocturno de un servicio de gerontología. Está escrito en primera persona por Sophie Ingwiller, en lo relativo al análisis de sus propias defensas. Los datos fueron analizados en colaboración con Pascale Molinier ; su interpretación y la puesta al día de su dimensión defensiva, implica el trabajo llevado a cabo en el momento de la supervisión, que aparece como un elemento clave del dispositivo de investigación. La investigación muestra que a pesar de lo que dicen los enfermeros, los pacientes si son « tomados como rehenes » en el conflicto tácito que confronta al personal y la dirección. La interpretación permite analizar y desplazar parcialmente las defensas del personal hospitalario, al tiempo que permite adivinar vacíos en las defensas de la dirección. Aparece entonces el maltrato como el resultado de una relación social defensiva que requiere una reactivación de la discusión del trabajo real y de la repartición de las responsabilidades.

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