Les traces d'occupation dans la plaine d'inondation de l'Oise du Néolithique au Moyen Âge à Champagne-sur-Oise : "Le Grand Marais"

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1993

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Oise

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Jean-Claude Durand et al., « Les traces d'occupation dans la plaine d'inondation de l'Oise du Néolithique au Moyen Âge à Champagne-sur-Oise : "Le Grand Marais" », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.ztc308


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L'installation d'un ouvrage d'art dans le cadre de l'autoroute A16, pour le franchissement de la voie ferrée et de la rivière, a motivé une intervention archéologique. Situé dans la plaine alluviale de l'Oise, à 250 m des berges actuelles du fleuve, le site a révélé une occupation en bordure d'un chenal, allant du Néolithique ancien jusqu'au Moyen Âge.Creusé dans la nappe Weichsélienne dès l'Holocène, cet ancien lit de l'Oise se sépare en deux bras. Une grande tranchée a permis de les recouper et d'en étudier la stratigraphie. L'axe sud est typique d'un écoulement alluvial avec un fond inégal présentant de petites buttes entre lesquelles l'eau circule. Large d'une soixantaine de mètres, pour une profondeur de 2m sous les labours, il conserve dans sa stratigraphie la trace d'un horizon humifère sur lequel s'est développé un marais. L'axe nord est sensiblement parallèle à l'Oise. Plus profond dans la partie ouest du site, sa berge nord remonte en pente douce alors que le côté sud est plus abrupt. Large de 40 m environ, le fond du chenal se trouve également à 2 m sous les labours.Un premier décapage sur les berges par passes fines, avec nettoyage systématique aux interfaces a permis de mettre au jour entre le bras sud et l'Oise, une zone d'essartage constituée de concentrations cendreuses et de petites zones de combustion attestées par des plaques d'argiles rubéfiée. Sur la berge septentrionale du bras nord, la fouille a révélé la présence de 8 sépultures, dont 3 avec des corps en position fléchie, datable du Néolithique. L'ensemble de la céramique et du matériel lithique tend à rattacher cette occupation à la culture du Villeneuve-Saint-Germain.Avec la collaboration d'une équipe pluridisciplinaire de paléoenvironnementalistes, a été entreprise la fouille de l'axe nord, en raison de sa richesse en macro-restes et en bois. L'érosion importante n'a pas favorisé la conservation d'éventuelles traces d'aménagement des berges, mais l'étude géologique de Vincent Krier a révélé que le niveau néolithique du fond du chenal a été perturbé à l'époque médiévale. Ceci est peut-être à mettre en relation avec la présence d'une motte féodale, repérée en prospection aérienne par christophe Toupet et située juste en dehors de l'emprise, sur le côté ouest du site.

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