Violences faites aux épouses et angoisse masculine chez les époux camerounais

Résumé Fr En Es

L’auteur part du constat de la fréquence des violences faites aux femmes au Cameroun pour examiner cette question sous l’angle de la relation materno-filiale dans les sociétés traditionnelles. Il souligne que ces violences reposent sur des stéréotypes culturels, attestés par les contes, où la notion de « maternage conjugal » tient une place majeure. L’ambivalence de la figure féminine dans les fantasmes masculins conduirait l’homme à dominer et contrôler la femme pour conjurer fantasmatiquement sa propre mort. La répression traditionnelle de la sexualité féminine à travers l’excision ritualise déjà le contrôle d’une toute-puissance archaïque potentiellement dangereuse pour l’existence qu’elle produit. Dans ce contexte, la violence masculine pourrait être le symptôme d’une fragilité narcissique.

Violence to wives and male anxieties in Cameroonian husbandsFrom official report on the frequency of violence to women in Cameroon, the author examines this issue from the mother-child relationship’s point of view in traditional societies. He underlines that this violence rests on cultural stereotypes, attested by storytelling, where the concept of « marital mothering » holds a major place. The ambivalence of the female figure in the male fantasies would lead the man to dominate and control the woman to avert his own dead. The traditional repression of female sexuality through the excision ritualizes already the control of women’s omnipotence which is potentially life-threatening the human being they produced. In this context, male violence could be the symptom of a narcissistic frailty.

ResumenEl autor parte de la frecuencia de las violencias hechas a las mujeres en el Camerún para examinar esta cuestión desde el punto de vista de la relación filial-materna en las sociedades tradicionales. Destaca que estas violencias se basan en estereotipos culturales, certificados por los cuentos, donde el concepto de « maternage marital » tiene un lugar principal. La ambivalencia de la figura femenina en las fantasías masculinas conduciría al hombre a dominar y controlar a la mujer para conjurar fantasmatiquement su propia muerte. La represión tradicional de la sexualidad femenina a través de la excisión representa un ritual del contralor de una omnipotencia arcaica potencialmente peligrosa por la existencia que produce. En este contexto, la violencia masculina podría ser el síntoma de una fragilidad narcisista.