La pensée grecque ou l’oubli de la chair selon Michel Henry

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2024

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Martin Baudroux, « La pensée grecque ou l’oubli de la chair selon Michel Henry », Revue des sciences philosophiques et théologiques, ID : 10670/1.zturt7


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Dans la philosophie de Michel Henry, la pensée grecque semble cantonnée au rôle de repoussoir, certes nécessaire pour élaborer en opposition une phénoménologie, d’inspiration chrétienne, de la chair, mais en elle-même sans valeur. On se propose de montrer que Michel Henry forge dans la patience, et en s’appuyant sur des sources précises que nous identifions, une pensée de la theôria grecque dont la puissance synthétique lui permet d’y reconduire non seulement Hegel et Heidegger, mais encore l’essentiel de la phénoménologie du xxe siècle. C’est finalement dans cette capture de l’être par la theôria (manifeste dès Parménide) que la modernité, dans sa « barbarie », plonge par paradoxe ses racines. Si toutefois il faut contrer la réduction hellénique de l’être à l’extériorité sans vie du monde en élaborant une pensée des Écritures, il apparaît que la Grèce henryenne est en définitive double : ce qu’elle écarte et oublie d’une part, la chair vivante, elle l’éprouve d’autre part et s’y rapporte sur le mode de l’énigme.

In the philosophy of Michel Henry, Greek thought seems confined to the role of a foil, certainly necessary to eliminate in opposition a phenomenology, of Christian inspiration, of the flesh, but in itself worthless. We propose to show that Michel Henry forges in patience, and by relying on precise sources which we identify, a thought of Greek theoria whose synthetic power allows him to bring back not only Hegel and Heidegger, but also the essentials of 20th century phenomenology. It is ultimately in this capture of being by theoria (manifest since Parmenides) that modernity, in its « barbarism », paradoxically plunges its roots. If, however, it is necessary to counter the Hellenic reduction of being to the lifeless exteriority of the world by elaborating a thought of the Scriptures, it appears that Henryan Greece is ultimately twofold – what on the one hand it dismisses and forgets, living flesh; on the other hand it experiences it and relates to it in the mode of an enigma.

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