Quand les femmes écrivent, dessinent, racontent le goulag. Quelle transmission du quotidien dans les camps de travail staliniens pour (sur)vivre ?

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Des années 1920 à la mort de Staline en 1953, près de vingt millions de Soviétiques, hommes et femmes, sont condamnés aux camps de rééducation par le travail. Après la prison, et un voyage souvent éprouvant, les détenu·e·s se retrouvent interné·e·s dans un univers coercitif, où ils doivent apprendre à survivre. Mais vit-on de la même façon la contrainte, la captivité quand on est un homme ou une femme ?Concernant les femmes, dans quelle mesure l’acquisition des codes du camp les prémunit-elle des dangers les menaçant spécifiquement ? Et comment ces détenues, à leur tour, transmettent-elles cette expérience de détention ?

From the 1920s until Stalin's death in 1953, nearly twenty million Soviet men and women were sentenced to correctional work camp. After imprisonment and an often harrowing journey, the prisoners found themselves interned in a coercive world where they had to learn to survive. But do men and women experience constraint and captivity in the same way?In the case of women, to what extent does the acquisition of camp codes protect them from the dangers that specifically threaten them? And how do these women, in turn, pass on their experience of detention?