20 novembre 2012
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Nicolas Texier, « « L’ennemi intérieur » : l’armée et le Parti communiste français de la Libération aux débuts de la guerre froide », Revue historique des armées, ID : 10670/1.zv2eg7
Née dans l’entre-deux-guerres, héritant de l’hostilité traditionnelle entre les forces armées et le Parti communiste français, la perception par les militaires des communistes comme des « ennemis intérieurs » ressurgit au début de la guerre froide. Les rapports entre l’armée et les communistes français ont pourtant connu plusieurs périodes de détente relative, la dernière se situant à la Libération, lorsque le PCF participe au gouvernement et, suivant l’intérêt de la doctrine communiste pour les questions militaires, tente de promouvoir la création d’une armée nouvelle et populaire, sur le modèle des mouvements de la Résistance intérieure. Avec le début de la guerre froide, cependant, l’armée française est amenée à mettre en œuvre une « action psychologique » qui officialise le discours anticommuniste. La conjonction de l’adoption de ce discours partisan avec la politisation de l’armée, qui a lieu en Indochine puis en Algérie, amène en 1962 le général de Gaulle à supprimer le caractère policier qu’avait acquis la lutte contre la subversion communiste après 1947.