Élevage amateur de pigeons dans un ancien pigeonnier familial

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17 juillet 1991

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Enquêtes sur la relation entre les hommes et les pigeons dans les Alpes-de-Haute-Provence

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Laurence Miceli-Nicolas et al., « Élevage amateur de pigeons dans un ancien pigeonnier familial », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.zw4tp3


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Monsieur et madame Gaston possèdent un vieux pigeonnier dans lequel quelques pigeons viennent nicher chaque année. L'enquêtrice rencontre M. Gaston qui lui montre le pigeonnier et lui décrit la façon dont il élève les pigeons. Le pigeonnier peut accueillir jusqu'à 100 couples. Il est là depuis longtemps et n'a pas changé, son père avait seulement fait des travaux pour l'abaisser. Cette année (au moment de l'enregistrement), peu de pigeons sont revenus. Quand ils nichent, l'informateur leur coupe les deux ailes ainsi que la queue afin qu'ils ne s'échappent pas. Il les nourrit de blé, et ils vont boire d'eux-mêmes à la fontaine. Une fois que les oiseaux se sont engraissés, il les tue (en les étouffant), soit pour sa consommation personnelle, soit pour les vendre. Sa femme les cuisine et ils en mangent environ une fois par semaine. Les pigeons sont surtout une occupation pour lui. Il ne pratique aucun soin aux animaux, il dépose seulement au printemps une poudre près des nids pour éloigner les insectes. Il se souvient avoir eu beaucoup de couples certaines années. Il raconte qu'une année leur nombre était tellement important que le dernier jour avant la fermeture de la chasse il a dû en tuer une vingtaine. Les pigeons ont comme prédateurs la belette mais aussi l'homme. Il a déjà eu des pigeons empoisonnés au moment des moissons car ils mangent les grains. Il a entendu dire auprès d'un vieillard que l'on attirait les pigeons en mettant dans une caisse une tête de mouton recouverte de grains. Il n'a cependant jamais essayé. L'enquêtrice va alors voir Mme Paul pour lui demander sa recette du pigeon. Elle le fait rôtir sans y ajouter autre chose que de l'ail.

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