5 mai 2022
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Marie-Adeline Tavares, « À propos des discours institutionnels sur l’art contemporain africain : redéfinir l’africanité ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.4000/culturemusees.8303
L’étude des discours institutionnels sur l’art contemporain africain révèle les attentes de leurs auteurs, et les conceptions de l’artiste sur lesquelles ils se fondent. La sélection des artistes apparaît notamment effectuée à partir d’un « indice d’africanité », notion implicitement forgée lors de l’exposition Magiciens de la terre (1989), tandis que celle des œuvres s’opère en fonction d’enjeux transversaux, eux-mêmes identifiés comme des maux ou des défis posés au continent africain (migration, identité). De ce fait, la figure de l’artiste contemporain africain apparaît elle-même comme une fabrication institutionnelle laissant peu de place au discours du créateur. Derrière le constat de domination de l’institution sur l’artiste, et de logiques institutionnelles floues et homogénéisantes, peut dès lors être postulée la manifestation d’un « pouvoir de concevoir l’autre », et une vision de l’artiste africain comme autre de l’art occidental.