2 octobre 2015
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Cécile Hartz, « Le Vieil-Évreux et les « grands sanctuaires » dans les cités des Trois Gaules : réflexions sur la dynamique de l'habitat », Theses.fr, ID : 10670/1.zxg7w7
Le site Vieil-Évreux (Eure) présente une organisation exceptionnelle : les édifices publics, groupés en son centre, sont entourés par des espaces vides qui s’entendent sur 190 ha, eux-mêmes cernés par l’habitat. Par ces spécificités, le site peut être approché d’autres ensembles des Trois Gaules – désignés par l’expression « grand sanctuaire » – qui se singularisent par un regroupement d’édifices imposants (au moins un temple, un théâtre et des thermes), longtemps apparus comme isolés de tout habitat. Cependant, les quartiers bâtis récemment révélés sur ces sites remettent en question la nature et le rôle de ces ensembles au sein de la cité. À partir du Vieil-Évreux et de certains « grands sanctuaires », ce travail a eu pour objectif de caractériser cet habitat : il se distingue par une extension remarquable ; par la présence de bâtiments densément structurés aux formes et aux fonctions variées, interprétées comme des habitations modestes ou développées ; par l’existence d’activités artisanales importantes. Cet habitat apparaît après la Conquête, prend son essor à la fin du Ier s. et perdure jusqu’au IVe s. Ces résultats permettent d’interpréter ces sites comme des agglomérations de leur cité. Ces sites se localisent en un point stratégique du territoire ; cette situation explique, au-delà de la présence d’un sanctuaire public majeur, le développement d’un habitat aux fonctions variées. L’importance du temple dans la cité justifie les dépenses évergétiques dont ces sites font l’objet, qui se matérialisent, à partir du IIe s., par la création d’ensembles monumentaux autour desquels s’étend l’habitat qui conférent aux sites leur organisation originale.