4 décembre 2017
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Nicolas Bonnet, « Erri De Luca, il “napòlide” », Collection Individu et Nation, ID : 10670/1.zxmdek
Erri De Luca considère, depuis les années de son adolescence, que le mot « patrie », souillé par l’emploi qu’en a fait le fascisme est désormais « hors d’usage ». Militant d’extrême gauche dans les années soixante-dix, il a partagé avec beaucoup de ses contemporains la conviction idéologique que le prolétariat n’a pas de nation. L’écrivain, qui n’a pas renié son engagement passé, affirme encore être incapable d’éprouver le moindre « sentiment d’appartenance » et affirme se sentir « à l’écart de la communauté nationale ». S’il n’a pas de patrie, en dehors de la langue italienne (qu’il considère comme un don paternel), il entretient toutefois des rapports ambivalents avec sa ville natale, Naples, et avec le dialecte napolitain, la langue « où » il est né ».