Fides in Augustine’s Sermones ad Populum. A Unique Representation and Thematisation of Gratia

Résumé En Fr

In his anti-Pelagian writings, Augustine asserts that the initium fidei, the growth of faith and the perseuerantia in faith are the result of God’s predestined grace. The present article studies whether the topic of the predestined grace of faith is likewise present in the sermones ad populum preached during the Pelagian controversy. Sermons are meant to exhort the listeners to actively engage in the Christian faith. At first sight it thus does not seem ‘ tactic’ for the preacher to stress that only divine grace has a role to play in the human fides. Our research revealed that despite the fact that Augustine does not deny the grace of faith in his sermones (this topic is even, although scarcely explicit, present), the bishop of Hippo pays more attention to the human role in the faith process. This preference is probably caused by the specific exhortative genre of the sermons. As such, the sermones show that Augustine’s doctrine of grace is somewhat more balanced than sometimes is presumed.

Dans ses écrits anti-pélagiens, Augustin soutient que l’initium fidei, la croissance de la foi et la perseuerantia dans la foi sont le résultat de la grâce divine prédestinée. Cet article examine si le thème de la prédestination de la foi figure aussi dans les sermones ad populum prêchés durant la controverse pélagienne. Ces sermons constituent des moyens pour encourager les auditeurs à s’engager activement dans la foi chrétienne. À première vue, il ne semble donc pas très ‘ tactique’ pour le prédicateur d’insister sur le rôle exclusif de la grâce divine dans la foi de l’homme. Nos recherches révèlent que, bien qu’Augustin ne rejette pas la grâce de la foi dans ses sermones (ce thème est en effet présent, même s’il est peu explicite), l’évêque d’Hippone accorde plus d’importance au rôle de l’homme dans le processus de la foi. Cette préférence est probablement due au genre de l’exhortation, spécifique aux sermons. Comme tels, les sermons montrent que la doctrine augustinienne de la grâce est un rien plus équilibrée qu’on ne le présume parfois.