24 février 2020
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Olivier Aranda, « Les comités de marine de la Législative et de la Convention, au cœur des rapports entre pouvoir exécutif et législatif », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/lrf.3671
L’historiographie traditionnelle de la marine révolutionnaire a vu dans les assemblées révolutionnaires des organes insignifiants et incompétents. Cette position doit être nuancée par le fait que le Comité de marine se retrouve au cœur des dynamiques politiques de la Législative et de la Convention. C’est notamment le cas en ce qui concerne les relations entre exécutif et législatif : le Comité de marine se trouve, durant la Législative, à la tête de l’affrontement contre l’exécutif royal, à travers la question de l’émigration des officiers de marine, au point de provoquer le premier appel nominal de la législature sur la question. Son importance se renforce encore sous la Convention, où, loin de s’opposer à l’exécutif, le Comité de marine plaide cette fois-ci en faveur de son renforcement. La création du Comité de défense générale le 1er janvier 1793 est proposée par un membre éminent de ce Comité, Kersaint, au nom de la montée des périls maritimes, en premier lieu la guerre imminente avec la Grande-Bretagne.Les relations entre exécutif et législatif dans le domaine maritime retrouvent un caractère conflictuel sous le Directoire, qui refuse d’appliquer la réorganisation maritime décidée par la Convention thermidorienne, ce qui souligne encore l’importance des questions maritimes à cette période.