The body is him, the spirit is her: The division of labor between gynecologists and sexologists Le corps, c’est lui, l’esprit, c’est elle: La division du travail entre gynécologues et sexologues En Fr

Résumé En Fr

Sexology emerged during the 1970s in France, but it struggled to establish itself as a recognized medical specialty separate from fields like psychiatry, psychoanalysis, urology, and gynecology. Nevertheless, collaborations began forming between gynecologists and sexologists during that time. Although gynecologists didn't view sexology as sufficiently scientific, they promoted the work of authors like Master and Johnson by publishing it in their professional journals and even incorporating sexology courses into some of their educational programs. This presentation aims to explore the factors behind this connection.Firstly, we will examine the initial rejection of sexology and subsequently its acceptance under the guidance of French gynecologists. Then, we will emphasize the crucial role that gynecologist-sexologist couples have played in the development of sexology. Finally, we'll explain how gynecologists developed an interest in sexology as a reaction to the perceived threat that laboratory sciences posed to their field. They advocated for the scientific credibility of clinical practices, which sexology could contribute to, and also sought to enhance their professional standing and remuneration. To conduct our research, we reviewed a variety of sources, including psychotherapy journals, periodicals, books authored by North American and French sexologists, and texts published by healthcare professionals regarding sexuality and its education. We also analyzed the viewpoints and contributions of self-proclaimed sexologists in media outlets, sexuality education magazines, biographical books, novels, essays, and advice books authored by these individuals.

La sexologie est apparue en France dans les années 1970, mais n'a pas réussi à obtenir la reconnaissance comme spécialité médicale indépendante aux côtés de la psychiatrie, de la psychanalyse, de l'urologie et de la gynécologie. Cependant, des partenariats ont été formés entre les gynécologues et les sexologues dès les années 1970. Bien que la sexologie n'ait pas été considérée comme suffisamment scientifique par les gynécologues, ces derniers ont rendu public le travail d'auteurs tels que Masters et Johnson en le publiant dans leurs revues professionnelles et en mettant même en place des cours de sexologie dans certaines de leurs facultés. Dans cette présentation, nous examinons les raisons de cette connexion.Nous commencerons par étudier le rejet initial de la sexologie, puis la prise en charge de celle-ci par les gynécologues français. Nous montrerons ensuite le rôle joué par les couples gynécologue sexologue dans le développement de la sexologie. Enfin, nous expliquerons pourquoi les gynécologues ont investi dans la sexologie en réponse à la menace que représentaient les sciences de laboratoire pour leur domaine. Ils ont défendu la sensibilité scientifique de la clinique, à laquelle la sexologie peut contribuer, et ont également cherché à augmenter leur rémunération.Le corpus comprend des revues de psychothérapie et des périodiques, des livres d'auteurs sexologues nord-américains et français, ainsi que des textes publiés par des professionnels de la santé sur la sexualité et son éducation. Nous avons par ailleurs examiné les positions et les interventions de ceux se proclamant sexologues dans les médias, les magazines d'éducation sexuelle, les livres biographiques, les romans, les essais et les ouvrages de conseils publiés par ces mêmes auteurs.