2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1954-3077
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/jpza
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/ree.626
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Camille Roelens, « Autorité de la formation, autorité du formateur : autonomie(s) structurelle, substantielle, individuelle », Recherches en éducation
Ce texte questionne, du point de vue de la philosophie politique de l’éducation, les problématiques auxquelles Le nouveau monde (Gauchet, 2017) nous confronte quant aux fins de l’éducation et aux moyens mobilisables pour les poursuivre. Les démocraties modernes lancent en effet à ceux qui y naissent un triple défi (partie 1) : devenir individu, devenir autonome, le rester quels que soient les aléas du parcours de vie. L’éducation et la formation tout au long de la vie sont alors un point d’appui crucial. Si l’on admet (comme le font Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet et Dominique Ottavi) que l’autorité est une condition de l’éducation, cela induit de pouvoir la penser elle aussi à tout âge, en l’inscrivant de plus dans le nouveau système de légitimité individualiste qui est celui du nouveau monde (partie 2). En d’autres termes, comment envisager la reconnaissance de l’autorité des acteurs éducatifs dans une société des individus ? L’articulation symbiotique de l’autorité et de la bienveillance peut constituer une ressource précieuse, portant néanmoins à conséquences pour celui qui la met en œuvre (partie 3).