1691-1696. Six Corps et liberté de peser

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Jean-Damien [https://orcid.org/0000-0002-0754-9130] Généro et al., « 1691-1696. Six Corps et liberté de peser », Factums des métiers, ID : 10.34847/nkl.6d3ety25


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Résumé Fr

Une opération aussi simple que peser les marchandises, dans l'espace parisien, engage le crédit de celui dont l'action est comprise comme une autorité, économique et sociale, et comme une garantie donnée aux acheteurs. L'opération est ainsi investie d'une dimension publique, et nécessairement fiscale. L'institution du poids-le-roi, c'est-à-dire les balances royales de l'hôtel de la Douane, où doivent être pesées les marchandises convoyées dans Paris, se trouve être de cette façon le lieu où un poids est conféré aux marchandises apportées de l'extérieur, par les marchands forains, et où une taxe est perçue. Or, l'affermage de ce revenu à des compagnies privées, de même que l'interdiction aux marchands parisiens de nantir eux-mêmes les marchandises qu'ils reçoivent d'un certain poids, font de cette institution un point de tension entre les corporations et les fermiers du fisc. Lorsque le poids-le-roi est réuni au Domaine royal, en 1691, s'ensuit le refus des fermiers d'accepter des marchands épiciers comme "peseurs", alors que ceux-ci étaient traditionnellement pourvus de cette charge hautement symbolique pour la corporation. La pesée devient dès lors un geste politique, en raison des acteurs qui cherchent à la légitimer et à la dominer.

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