1696-1734. Bonnetiers et fusion des métiers de la bonneterie, 3: Bonnetiers au tricot d'Orléans contre Fabricants de bas au métier d'Orleans

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Jean-Damien [https://orcid.org/0000-0002-0754-9130] Généro et al., « 1696-1734. Bonnetiers et fusion des métiers de la bonneterie, 3: Bonnetiers au tricot d'Orléans contre Fabricants de bas au métier d'Orleans », Factums des métiers, ID : 10.34847/nkl.767fb131


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Résumé Fr

La réunion de corporations différentes, sous l'Ancien Régime, est une pratique fréquente qui est attestée dans plusieurs secteurs d'activité. Elle est le fruit d'une politique du Conseil du roi qui, à l'inverse du Parlement de Paris, très à l'écoute des privilèges respectifs des partis en présence, réfléchit davantage en termes de rentabilité fiscale. En fait de "réunion", il s'agit le plus souvent de dissolution d'une communauté dans une autre, et c'est bien ce qui s'est déroulé au début du XVIIIe siècle à Paris pour le secteur de la bonneterie, où les corporations axées sur la fabrication (au tricot, à l'aiguille ou au métier) ont rejoint la grande corporation marchande (le corps des marchands bonnetiers) entre 1716 et 1723. Bien que les causes avancées pour cette absorption reposent surtout sur l'extinction des nombreux litiges, agités entre ces corporations devant les tribunaux royaux, elles répondent aussi à un souci de contrôle de la production confié au milieu marchand, c'est-à-dire à ceux que la monarchie assimile aux commanditaires, par-dessus ceux qui sont réputés se cantonner à la confection. Une étude plus fine des arguments échangés dévoile pourtant des corporations profondément divisées sur la raison d'être de ces fusions. Loin d'être des monolithes sociaux, toutes les corporations abritent de forts dénivelés, non seulement entre maîtres plus ou moins riches, mais également entre maîtres autonomes ou salariés : chacune d'elle recouvre en réalité une structure très verticale, loin du principe d'égalité entre les membres. Concrètement, la corporation se révèle ici totalement compatible avec un principe capitalistique, où une minorité de maîtres inféode les autres à ses capacités de financement de toute la filière (en laine, soie, coton, en métiers à bras, en force exportatrice vers l'Espagne ou les colonies, etc.). Une ouverture sur les conflits de la bonneterie à Orléans et à Rouen montre des contextes et des arguments totalement similaires au cas parisien.

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