2008
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Messaoud Saoudi, « La discrimination positive territoriale : de la dérogation à l’institutionnalisation », Droit et ville (documents), ID : 10.3406/drevi.2008.2018
Depuis la loi du 31 mars 2006 pour l’égalité des chances, visant à répondre à la crise urbaine de l’automne 2005, la politique de la ville, comme forme de discrimination positive territoriale, semble connaître une mutation : la législation sur la ville (cohésion sociale) semble surdéterminée par une législation en direction de personnes résidant dans les «zones urbaines sensibles» (égalité des chances). La persistance d’une situation socio-économique discriminatoire rend visible l’identification entre territoire et population : le principe républicain de cécité à l’origine nourrit un processus d’institutionnalisation de gestion «ethno-raciale». La confusion entre égalité (concept juridique) et identité (concept biologique) est savamment entretenue par la notion de «diversité» et le débat sensible sur les «statistiques ethniques».