1993
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Alain Pouliquen, « Agricultures post-communistes en Europe centrale : récession, protection, restructuration lente », Économie rurale, ID : 10.3406/ecoru.1993.4520
Depuis 1990 la libération des prix et des échanges et la restriction monétaire ont rétréci les marchés agroalimentaires intérieurs de la Hongrie, de la Pologne et de la Tchécoslovaquie cependant que la liquidation du CAEM et l'effondrement soviétique réduisaient gravement leurs débouchés à l'Est, l'ensemble provoquant une crise excédentaire, purement conjoncturelle, en agriculture. Le monopolisme et l'inefficacité des activités d'amont et d'aval y ont ajouté une grave crise financière. La récession agricole consécutive est durable, vue l'incapacité des privatisations en cours à corriger vite la profonde inadéquation des structures du secteur aux nouveaux rapports de prix. Compte tenu d'une stabilisation de la demande intérieure et malgré une protection accrue, ceci va probablement ramener la Tchécoslovaquie et la Pologne à l'agro-importation nette et réduire Pagro-exportation hongroise de produits de masse. A plus long terme une reprise économique globale, la réforme et l'ouverture accrue de la PAC, et une dynamisation des circuits agro-alimentaires d'aval, pourraient renverser ce tableau récessif, compte tenu du potentiel important de ces pays.