2000
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Brigitte Chaix et al., « « Il nous faut des preuves ». Compétences de lecteurs et compétences de spectateurs : l'exemple du récit policier télévisuel », Repères. Recherches en didactique du français langue maternelle, ID : 10.3406/reper.2000.2330
Il n'y a pas d'homologie stricte entre les systèmes de représentation du récit filmé d'une part et de la narration verbale d'autre part. Cependant, la compréhension des films et celle des textes présentent suffisamment d'analogies pour que l'approche des fictions télévisuelles à l'école puisse être conduite dans le cadre plus large d'une didactique de la compréhension-interprétation. Les travaux et les réflexions présentés dans cet article sont issus principalement d'un travail de formation (un « atelier-mémoire » en 2e année d'IUFM). Dans une première partie, on s'est efforcé de montrer que la réception des récits télévisuels ne peut être explorée avec les seules ressources de la narratologie ou dans le but de « retrouver » les constantes d'un « code ». Au contraire, la diversité des indices et les multiples manières de les mettre en relation favorisent l'ambiguïté, le débat interprétatif et la justification argumentée de la compréhension. Dans la deuxième partie, la restitution orale, par des élèves de Cycle 2, d'un dessin animé policier (Fennec) permet de présenter quelques unes des difficultés des élèves pour comprendre les ressorts d'une fiction qui leur est pourtant adressée, mais elle permet aussi de mettre en valeur quelques unes des stratégies de compréhension dont disposent ces jeunes spectateurs.