Diet and gregarious breeding in Lesser Grey Shrike Lanius minor in Mediterranean France

Fiche du document

Date

2004

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Michel Lepley et al., « Diet and gregarious breeding in Lesser Grey Shrike Lanius minor in Mediterranean France », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2004.1229


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The diet of the Lesser Grey Shrike Lanius minor was studied between 1993 and 2000 in the two last French breeding colonies, located in Mediterranean area (“Basse Plaine de l’Aude” and “Plaine de Poussan”). Pellets and remains of nest analyses provided a total of 2115 prey. In accordance with the literature from other areas (Russia, Eastern and Central Europe), main prey in France were beetles, grasshoppers and locusts during the nestling and fledgling periods. The relationship between gregarious nesting behaviour and diet was studied in 2000 in the Basse Plaine de l’Aude. In this colony, some breeding pairs were aggregated whereas some others were not. The diet differed significantly between the aggregated and the isolated families (P < 0.001). This difference was due to only three prey species : Amphimallon pygialis (Melolonthidae), Anisoplia tempestiva (Rutelidae) and Decticus albifrons (Ensifera). These prey constituted more than 60% of the total biomass ingested by the gregarious families, versus less than 10% for the isolated ones. The gregarious pairs built their nests near meadows (on average 25% of the surface in a 150 m hunting radius), whereas the isolated pairs built their nests without meadows around (only with vineyards, cereals and market gardener cultures). The three main prey species above could be found in grassy area like meadows, but also in fallows and grassy field margins. These main prey did not seem to have a positive effect on the breeding success. However, they may provide, in the aggregated families, other energetic and nutritional benefits to adults and young (growth), therefore for their survival during migration.

Le régime alimentaire de la Pie-grièche à poitrine rose Lanius minor a été étudié entre 1993 et 2000 au sein des deux dernières colonies françaises de reproduction de l’espèce, situées en zone méditerranéenne (Basse plaine de l’Aude et plaine de Poussan). L’analyse de pelotes de réjection et de fonds de nids a permis d’identifier 2 115 proies. Conformément aux données de la littérature en provenance d’autres régions (Russie, Europe Centrale et de l’Est), les principales proies sont des Coléoptères, ainsi que des Orthoptères en période d’élevage des jeunes. Les relations entre le comportement grégaire de nidification et le régime alimentaire de l’espèce ont été étudiées en 2000 en Basse plaine de l’Aude. Au sein de cette colonie, les couples nichaient soit en agrégat soit isolément. Le régime alimentaire différait significativement entre les familles grégaires et les familles isolées (P < 0.001). Cette différence était due à trois espèces proies seulement : Amphimallon pygialis (Mélolonthidés), Anisoplia tempestiva (Rutélidés) et Decticus albifrons (Ensifère). Celles-ci composaient en effet plus de 60 % de la biomasse totale des proies ingérées par les familles grégaires, contre moins de 10 % pour les familles isolées. Par ailleurs, les nids des couples grégaires se trouvaient à proximité immédiate de prairies (en moyenne 25 % de la surface totale dans un rayon de chasse de 150 m), alors que ceux des couples isolés étaient dans des secteurs dépourvus de prairies (habitats majoritairement composés de vignes et de cultures céréalières et maraîchères). Or, les espèces-proies majeures citées précédemment sont des espèces de zones herbeuses. Elles sont donc potentiellement favorisées par la présence des prairies, bien que d’autres habitats tels que les friches et les bords herbeux de cultures puissent leur convenir. Néanmoins, il n’a pas été possible de mettre en évidence une relation entre ces espèces-proies et le succès de la reproduction des pies-grièches. Cependant, il n’est pas exclu qu’elles puissent, chez les familles grégaires, être avantageuses d’un point de vue énergétique et nutritionnel, pour les adultes et pour les jeunes (croissance) et pour leur survie durant la migration.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en