8 mars 2023
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Hélène Martinelli, « Autotraduction, autoédition, auto-illustration », Nouveaux cahiers de Marge, ID : 10.35562/marge.619
À partir de l’étude des livres écrits, illustrés et édités à la Gaberbocchus press après 1948 par les époux Themerson, en général écrits de la main de Stefan et illustrés par celle de Franciszka (née Weinles), il est possible de penser ensemble les autotraductions interlinguistiques et intersémiotiques qui s’opèrent, voire de questionner leur nature même de traduction. Dans le cas de Bayamus, en particulier, l’autotraduction originelle (du polonais à l’anglais en passant par l’usage du français) est indirectement thématisée à travers l’invention de la « poésie sémantique » que Stefan Themerson y expose, en même temps qu’elle donne lieu à une mise en livre permettant d’aligner conceptuellement l’illustration et l’orchestration de la mise en page. C’est donc moins une perspective génétique qui s’impose ici, mettant en évidence les détours que prend l’œuvre originale pour trouver sa forme définitive, qu’une étude de cas permettant d’observer ce que l’ouvrage fini dit de son processus et plus largement du processus d’autotraduction, qui se commente et se dédouble en texte et en image.