12 janvier 2016
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0003-4436
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1952-403X
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Côme Simien, « La Convention interminable : les régicides au tribunal du passé (1815-1830) », Annales historiques de la Révolution française, ID : 10.4000/ahrf.13637
La loi d’amnistie du 12 janvier 1816, qui exclut à perpétuité du territoire national les conventionnels régicides qui se sont ralliés aux Cent-Jours, engage les autorités de la Restauration, en quelques semaines, dans un important travail d’investigation historique et mémorielle sur le passé révolutionnaire des anciens députés de la Convention. Ceux-ci, par ailleurs soumis, désormais, à une surveillance permanente, se retrouvent non seulement prisonniers du passé, mais encore prisonniers de la politique (toutes leurs actions, tous leurs déplacements, toutes leurs fréquentations sont analysés au prisme du complot politique). Les implications de cette « pathologie mémorielle » de la Restauration, qui affecte aussi bien les députés condamnés à l’exil que ceux qui bénéficient a priori du pardon royal, sont loin de n’être que théoriques. Le présent article se propose donc d’interroger les formes, les sens et les conséquences de cette impossible mémoire apaisée de la Convention, en analysant plus particulièrement les trajectoires des anciens députés de l’Ariège, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales de 1815 à 1830.