Qu’y a-t-il dans une assiette autochtone ?

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7 octobre 2022

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Laurence Hamel-Charest, « Qu’y a-t-il dans une assiette autochtone ? », Anthropology of food, ID : 10.4000/aof.12830


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Alors que l’on peut s’initier à une vaste panoplie de cultures alimentaires internationales au sein de la plupart des villes nord-américaines, qu’en est-il de la découverte de cultures alimentaires autochtones ? Existe-il des « restaurants autochtones » ? Au Canada, de telles initiatives fleurissent lentement, à ce point qu’il est dorénavant possible de « manger autochtone ». L’offre reste toutefois restreinte et, à l’exception de Toronto et de Vancouver, il est plutôt rare de trouver plus d’un restaurant de ce type dans une même ville. À quoi s’attendre lorsqu’on mange dans l’un de ces restaurants ? Comment la diversité culturelle des peuples autochtones est-elle mise en scène ? Retrouve-t-on des plats communs (entre quoi et quoi ?) ? Un itinéraire gourmand entre Montréal et Vancouver a permis de visiter treize restaurants et d’en analyser le menu, le décor et l’ambiance. L’article porte ainsi sur la mise en scène de l’autochtonie dans ces lieux généralement situés en centre-ville et qui s’adressent à un public varié, autant autochtone qu’allochtone. Une discussion sur les implications du terme « autochtone », en tant que désignant une entité sociale globale rassemblant une multitude de cultures distinctes, amène à s’interroger sur les enjeux liés au fait de s’y identifier. Les défis d’une telle restauration sont aussi discutés afin de déceler, au sein des restaurants concernés, l’émergence d’une forme de cuisine autochtone globalisée mobilisant des symboles et des référents culturels panindiens.

While one can sample a variety of food cultures in major North American cities, what about Indigenous cuisines? Are there any Indigenous restaurants? In Canada, they are slowly spreading. It is now possible to eat in Indigenous restaurants in several cities across the country. However, the offer remains limited, and it is rather rare to find more than one such restaurant in the same city, except in Toronto and Vancouver. What should one expect when eating at one of these restaurants? How is the cultural diversity of these peoples represented? Do we find common dishes? During a gourmet trip between Montreal and Vancouver, it was possible to visit thirteen Indigenous restaurants, and analyze the menu, the decor and the atmosphere. The article examines the staging of Indigenous cultures through these restaurants, which are generally located in urban areas and target both Indigenous and non-Indigenous customers. A discussion of the term “Indigenous”, as a global social entity bringing together a multitude of distinct cultures, raises issues involved in labelling a restaurant as Indigenous. The challenges of this type of restaurant are also exposed. The analysis reveals the presence of a form of globalized indigenous cuisine that mobilizes pan-Indian symbols.

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