12 janvier 2024
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Emmanuel Ravalet et al., « Are fast e-bikes an alternative to motorised individual transport? An exploratory study in Lausanne, Switzerland », Belgeo, ID : 10.4000/belgeo.64678
Les ventes de vélos à assistance électrique (e-bikes) ont considérablement augmenté en Europe. Presque tous les vélos électriques offrent une assistance jusqu’à 25 km/h (« pedelecs »), mais en Suisse, plus de 10% sont des speed pedelecs (s-pedelecs) offrant une assistance jusqu’à 45 km/h. En raison de leur vitesse accrue, les s-pedelecs présentent un grand potentiel pour les trajets de longue distance en dehors des zones urbaines. Pourtant, à ce jour, ils n’ont reçu que très peu d’attention de la part des universitaires. Cet article exploratoire comble cette lacune en s’interrogeant sur la place qu’occupent les S-pedelecs, par rapport aux pedelecs parmi les modes de transport et sur la mesure dans laquelle leur plus grande vitesse peut les aider à concurrencer les voitures plus efficacement que les pedelecs. Dans cet article, nous abordons, pour les utilisateurs de pedelecs et de S-pedelecs, les caractéristiques démographiques, les motivations d’achat, les modes de déplacement, ainsi que les effets du transfert modal. Il s’appuie sur une enquête menée à Lausanne, en Suisse, auprès d’utilisateurs de 215 s-pedelecs et de 1205 pedelecs. Par rapport aux cyclistes électriques réguliers, les utilisateurs de s-pedelecs sont plus souvent des hommes, mais ils partagent par ailleurs des motivations similaires à celles des cyclistes électriques. Les s-pedelecs sont souvent utilisés pour les trajets domicile-travail sur de longues distances et concurrencent davantage les voitures et les deux-roues motorisés. En conséquence, 60% des propriétaires de s-pedelecs utilisent moins la voiture, et 20% ont décidé de renoncer à la posséder. Les modèles de régression confirment ces résultats. Étant donné le potentiel des s-pédélecs à remplacer les modes motorisés, nous recommandons d’accorder plus d’attention au développement d’infrastructures, telles que les autoroutes cyclables interurbaines, afin d’améliorer la qualité de vie des habitants de la ville.