La France savante

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13 novembre 2018

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Falilath Adedokun et al., « La France savante », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, ID : 10.4000/books.cths.2532


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En France, le CTHS est depuis 1834 expert dans la détermination de ce qui est ou non « savant », c’est-à-dire, dans l’esprit de François Guizot, ici présenté par Simone Mazauric, ce qui doit être fondé en raison et conduit par des méthodes indiscutables. Pourtant, on n’a pas attendu 1834 pour mettre sur le devant de la scène des « savants » reconnus comme tels de leur temps et se regroupant pour mieux appréhender des questions complexes. Si l’érudit peut être solitaire, le « savant » ne l’est jamais, car porté par un groupe d’amis, de collègues, de correspondants…, il répond à une requête sociale et travaille en réseau. Guizot a voulu s’appuyer sur les sociétés locales plutôt que sur les universités comme en Allemagne ; ce choix est révélateur d’une volonté de porter l’esprit scientifique partout dans les élites provinciales en s’appuyant sur des associations volontaires en plein essor au moment où il est au pouvoir. Pour Guizot en effet, il n’y a pas de savants sans réseaux scientifiques, sans groupes permanents ou non qui portent des questions et travaillent en émulation. Même si l’on sait que les Grecs les premiers ont su grouper les compétences, il n’est pas évident de décrypter qui appartient au cercle, au groupe d’amis, qui participe à la conversation et à l’élaboration en commun des solutions. Les historiens peuvent suivre ces réseaux dès lors qu’ils ont une documentation qui leur permet d’en cerner l’existence et d’en distinguer les participants : correspondances, échanges de manuscrits puis éditions, voire procès… Bien entendu, tout devient plus simple avec la multiplication de la documentation, c’est pourquoi la base de données collaborative du CTHS commence au XVIe siècle. Mais qu’est-ce qu’une science, qu’est-ce qu’un « savant », quels sont ses objets ? C’est cette interrogation qu’explorent tous les auteurs de ce volume.

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