27 octobre 2016
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Emmanuelle Annoot, « Accompagnement pour l’orientation et l’insertion à l’université : le changement dans la continuité ? », Presses universitaires de Caen, ID : 10.4000/books.puc.7908
Avec les lois de décentralisation, l’innovation éducative compte en grande partie sur les politiques proactives de collectivités locales. Propulsés dans un statut de leaders, les chefs de projet sont impliqués dans le processus d’orientation et l’intégration de jeunes, en coopération avec l’équipe éducative y travaillant déjà. L’équipe étant responsable du programme mené dans l’IRSHS « Formation, qualification, emploi en Normandie : une différenciation sociale d’orientation et des chemins d’intégration » a conduit une série d’entretiens avec ces participants pour mieux comprendre la relation à leur travail et à la question de justice sociale sur laquelle leur action est fondée (coordonné par Sophie Devineau). Depuis les années 1980, l’Éducation nationale a établi des liaisons avec des partenaires régionaux, départementaux et municipaux. Des événements récents dans l’enseignement supérieur, comme la loi du 10 août 2007 sur les libertés et les responsabilités d’universités, le plan de diplôme en décembre 2007 et la généralisation de conseils actifs en 2008, mènent aux changements dans l’université et à un nouveau discours institutionnel sur l’orientation et l’intégration. La mise en œuvre de ces politiques est en partie basée sur les acteurs, des professeurs ou pas, travaillant dans des universités ou d’autres organisations (organismes locaux, associations). Le propos de cet article est de clarifier la nouvelle direction de ces politiques d’orientation dans l’enseignement supérieur, d’identifier les acteurs mobilisés pour le faire et de définir la structure dans laquelle ils exécutent leur tâche d’accompagnement des étudiants. Nous définirons ce concept d’accompagnement en référence à l’analyse des entretiens conduits comme une partie de l’étude et nous illustrerons ce point avec les exemples de pratiques dans l’enseignement supérieur comparé à ceux du second et du premier degré.