12 juillet 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Fédération des commissions scolaires catholiques du Québec, « 23. Le cours classique public et le financement des études », Presses de l’Université de Montréal, ID : 10.4000/books.pum.13396
La commission Tremblay reçoit des mémoires de plusieurs commissions scolaires du Québec qui ne manquent pas, à travers l’exposé de leurs problèmes particuliers, de mettre en lumière des problèmes généraux de l’enseignement secondaire public. Ainsi, la Commission des écoles catholiques de Montréal déplore que, à la différence des anglo-protestants, les franco-catholiques ne puissent accéder à l’enseignement universitaire par la seule formation secondaire publique et gratuite. La Fédération des commissions scolaires catholiques du Québec présente, pour sa part, un mémoire considérable à la commission Tremblay. Ce mémoire s’intéresse particulièrement au développement, à l’organisation et au financement de l’enseignement secondaire public. Tout en reconnaissant le rôle éminent joué par les collèges classiques, la Fédération les estime incapables de suffire à la tâche ; aussi, l’école publique doit-elle concourir à la dispensation de la formation secondaire classique. À cette fin, sur la base d’une reconnaissance entière de l’enseignement secondaire public (latin-grec ou latin-sciences), il faut regrouper les commissions scolaires locales en organisations régionales ou commissions scolaires centrales sous l’autorité du comité catholique du Conseil de l’instruction publique ; il faut aussi verser aux élèves des « allocations d’études post-élémentaires » en guise de gratuité scolaire ; il faut enfin assurer aux commissions scolaires à base régionale des subventions statutaires. Ces idées de secondaire public gratuit organisé par des commissions scolaires régionales seront mises en œuvre par les réformes des années 1960.