7 décembre 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Olga Artyushkina et al., « Le plurilinguisme à l’épreuve de la traduction », Presses universitaires de Provence, ID : 10.4000/books.pup.11658
Le présent recueil d’articles explore certaines marges de la traduction, des domaines périphériques où tant le traduire que le traduit posent problème. C’est le cas textes où la langue étrangère se présente comme un objet, une image représentative de l’Autre. La situation linguistique particulière de certains pays et aires culturelles peut rendre possible l’écriture de textes mettant deux ou plusieurs langues en contact. Il importe de rendre ce plurilinguisme, c’est‑à‑dire ne pas traduire ce qui se présente comme un corps étranger dans le texte d’origine. Mais comment faire lorsque le lecteur de l’œuvre de la langue cible ne possède pas potentiellement les mêmes compétences linguistiques que le lecteur de la langue source ? Les mots étrangers peuvent être transcrits fidèlement, phonétiquement ou encore être mélangés à la langue du locuteur, ce qui dénote des attitudes différentes envers l’Autre, sa communauté linguistique ou, plus largement, envers l’univers étranger, et peut se présenter comme un jugement. Les articles qui suivent examinent les questions de la restitution de la langue mêlée à des ancrages culturels spécifiques dans la traduction. Ils s’interrogent également sur la possibilité de restituer l’effet de la lecture produit dans une culture cible, la possibilité d’imiter une situation de diglossie ou encore représenter l’étrangeté avec ses spécificités d’origine.