La mort du prince

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Cet ouvrage est consacré à la mort des souverains ou de ceux qui sont considérés comme des monarques même s’ils n’ont pas été couronnés. Certains sont bien connus – Constantin le Grand, Charles VI, Catherine de Médicis, Henri IV, Marie-Antoinette, Murat, Franco, Tito, etc., d’autres moins. Les approches sont autant littéraires – dans la représentation de la mort du prince et son idéalisation –, qu’historiques – dans l’événement que constituent le décès et son impact. Les funérailles conduisent les dépouilles apprêtées et souvent embaumées, exposées au public, ou représentées par leur effigie, à leur lieu d’ensevelissement, mausolées, nécropoles, églises selon un rituel bien défini où tous les acteurs ont leur place. Au contraire de la belle mort, les antifunérailles vouent les cadavres de ceux qui ont été puissants, souvent mutilés, parfois décapités, à l’infamie sur une place publique. Les rituels dépendent des circonstances, mort à la guerre ou suite d’une maladie, accident, exécution, assassinat, complot, crise de succession, publicité voulue de funérailles grandioses aux yeux du monde ou au contraire funérailles escamotées. L’écriture, qu’elle soit historiographique, hagiographique, rhétorique, journalistique ou même iconographique, joue un rôle primordial dans le récit de l’agonie, la commémoration, le dénigrement, la remémoration, l’héroïsation et la sanctification. Enfin, l’impact de la mort du prince s’inscrit dans l’histoire nationale et internationale, opposant le corps mortel au corps politique, la mort critique à la mort symbolique, le passé à l’avenir, l’après du pouvoir étant la question centrale.

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