14 juin 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Isabelle Ragnard, « Les jongleresses au Moyen Âge : seules ou accompagnées ? », Presses universitaires de Rennes, ID : 10.4000/books.pur.95254
À l’époque médiévale, jongleresses et menestrelles gagnent leur vie en chantant et jouant le répertoire musical profane dans les villes et les cours. Leur existence est attestée par des documents d’archive des XIIIe et XIVe siècles qui sont ici rassemblés et confrontés pour la première fois : les registres de la fiscalité parisienne du roi Philippe le Bel, les premiers statuts de la corporation des musiciens de la capitale et, enfin, la comptabilité du premier duc de Bourgogne Philippe le Hardi. Au total, près d’une quarantaine de mentions de chanteuses ou d’instrumentistes femmes révèlent des situations professionnelles contrastées : aisance financière pour quelques unes, précarité pour d’autres, forte tendance à travailler en association mais aussi réussite individuelle parfois. Le métier de musicienne s’exerce seule, en famille ou au sein d’une compagnie professionnelle.