19 juillet 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5272
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Laurence Guignard, « L’irresponsabilité pénale dans la première moitié du XIXe siècle, entre classicisme et défense sociale », Champ pénal/Penal field, ID : 10.4000/champpenal.368
Nous tentons de saisir, dans cet article, l’évolution de la doctrine pénale du xixe siècle concernant la question de l’irresponsabilité des déments exprimée dans l’article 64 du code pénal. La doctrine, initialement fondée sur la théorie classique d’un sujet doté d’une volonté libre, qui impose des peines fixes à fonction principalement rétributive, voit émerger progressivement une conception graduée de la responsabilité dont la mesure se fait en fonction de la santé mentale des accusés. Ce nouveau système suppose la mise en place de peines individualisées dans le cadre d’une justice dont la protection de la société est le premier souci. Dans ce processus, les doctrines libérales des néoclassiques ont joué un rôle clef.