14 novembre 2017
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De Cock Laurence, « L’Achac et la transmission du passé colonial : stratégies entrepreneuriales et culturalisation de la question immigrée dans la mémoire nationale », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.19563
L’Association pour la Connaissance de l’Histoire de l’Afrique Coloniale (ACHAC) est à l’origine de très nombreuses publications sur le passé colonial. Son co-fondateur et dirigeant, Pascal Blanchard, est une figure originale dans le champ des études coloniales, n’hésitant pas à mêler stratégie entrepreneuriale et démarche académique. La « culture coloniale » et le continuum colonial sont les principes sur lesquels s’appuie l’association pour circonscrire et légitimer la place du passé colonial dans la définition de la mémoire nationale. L’ACHAC nourrit ainsi une approche culturalisante de la question de l’immigration. Ce faisant, l’association s’est imposée, institutionnellement, comme un interlocuteur privilégié sur les questions historiques liées aux discriminations. L’article retrace la démarche entrepreneuriale développée par Pascal Blanchard et l’ACHAC à destination des pouvoirs publics et montre comment la multipositionnalité de l’ACHAC permet de brouiller les frontières entre la sphère du marketing et les codes académiques, introduisant ainsi une nouvelle coordonnée dans les usages sociaux et politiques du passé.